vendredi 25 avril 2014

Torchwood ou la face cachée de Doctor Who

Violence, sujets brûlants et insubordination. Voilà comment il serait possible de résumer Torchwood. Certes, dit comme ça, ça peut sembler plutôt... Spécial... Et ça l'est. La série est aussi éloignée de l'univers de Doctor Who que cela peut être possible...

Ianto Jones, Gwen Cooper, Capitiane Jack Harkness, Toshiko Sato et Owen Harper

Je n'avais jamais rencontré de série aussi subversive et dérangeante, osant aborder des thèmes aussi profonds, sexuellement explicites ou à la limite de la décence morale avec un côté parfois désinvolte, parfois rude, mais toujours avec un fond de douceur parfois très subtile, qui rattrapait la dureté de certains propos. 

La série semble miser sur la devise : pour dénoncer les injustices et les mauvais côtés de l'espèce humaine, montrons les dans leur plus simple appareil. 

Quand je pense que je suis entrée dans le whonivers grâce à elle... J'ai parfois du mal à le réaliser. Le second bébé de Russell T. Davies est à cent millions d'années lumières de l'autre série. 

Il m’apparaît aujourd'hui presque évident que RTD (notre cher Russell!) y a intégré une bonne partie des idées qu'il ne pouvait pas placer dans Doctor Who. Une échappatoire brillamment effectuée, deux mondes opposés et pourtant, fusionnés grâce à la fameuse règle du "Tout est lié!".

Soit... Revenons en arrière, au moment où j'ai plongé sans le savoir dans le whonivers.

C'était en 2008, je m'en rappelle comme si c'était hier. Un passage par hasard sur NRJ 12. Et l'image sanguinolente d'une créature immense en plein milieu d'un hangar.

Aborder la série en plein milieu de la saison 2 n'était pas une idée de génie, mais que faire d'autre. 

Paradoxalement, cet épisode terrible m'a touché par sa tendresse au cœur de la violence. Le monstre n'est pas l'être étrange venu d'ailleurs mais l'être humain fourbe et vénal qui ne pense qu'à faire du profit. Il me rend encore malade lorsque je le revois, pourtant, il demeure un de mes épisodes préférés. 

Par contre, pour ce qui est de l'équipe, je ne connais personne. Il me faut un bon bout de temps pour n’imprégner de chaque caractère très pouillé. Mais comme beaucoup, je tombe presque immédiatement sous le charme du beau capitaine Jack. 

Le lendemain, je met l'épisode suivant. Et le suivant le surlendemain. Je suis piégée. 

Je ne comprends rien à ce qui se passe entre les personnages et n'ai absolument aucune idée qu'il s'agit d'un spin-of de la série Doctor Who, dont le nom m'est encore complètement inconnu... Pour quelques mois encore...

Il n'en demeure pas moins que je parviens à voir (dans le désordre) presque entièrement les deux premières saisons de Torchwood.

Et étrangement, je me pose deux questions qui vont avoir dans quelques temps des réponses dont je n'imaginais pas l'impact futur, à savoir : 

"Qui est ce Docteur dont parle Jack?" et "C'est quoi cette main dans un bocal?"

Pour le reste, je me laisse guider par la série, m'imprègne de son univers parfois glauque, souvent empreint d'une tension sexuelle dont je suis assez étrangère et avec laquelle je me sens plutôt mal à l'aise la plupart du temps dans les autres programmes. Et là sans parler des cachotteries entre collègues, quand ce n'est pas pires. 

J'apprends à aimer (ou aimer détester...) les personnages, aux défauts beaucoup plus scénaristiquement développés que leurs qualités. Gwen trompe un adorable fiancé, Tosh s'entiche d'une extraterrestre aux volontés obscures et Ianto cache sa petite amie cybernétique dans les locaux de Torchwood. Je n'arrive d'ailleurs pas à en trouver à Owen (le docteur Owen Harper) avant le milieu de la saison 2... C'est pour dire... Je ne dis pas que je ne le trouve pas touchant, mais la plupart du temps, il m’apparaît comme exaspérant.  




Le seul que j'arrive à apprécier réellement à cette époque, c'est le capitaine Jack Harkness. Son personnage est à mes yeux le symbolisme de l'amour... Sous toutes ses formes. Il n'est pas parfait, loin de là, mais il me semble de plus en plus, au fil des épisodes, qu'il est impossible de ne pas l'aimer... Pour la simple et bonne raison que lui aime tout le monde. Parfois d'une manière physique, celle qu'on s'attend finalement à voir quand on connait bien le personnage, parfois avec une tendresse qui émane tellement de chaque pore de sa peau qu'il en devient le nounours parfait contre lequel on a envie de se blottir quand on a des problèmes. Le patron de rêve. 



Je ne vous raconte pas le choc quand, quelques mois plus tard, visionnant pour la toute première fois la saison 1 de Doctor Who, je découvre le Capitaine...

Pour revenir au visionnage des deux premières saisons, je dois cependant précisément que certains épisodes me sont passés sous le nez en cette année 2008. Plus précisément les deux derniers épisodes de la saison 1 et trois épisodes de la saison 2, concentrant comme par hasard ceux intégrant une figure emblématique de Doctor Who, Martha Jones, alias la compagne du Docteur durant la saison 3. 


Comme ce post est déjà bien long et que ce qui est dit à propos de la série est finalement bien maigre à côté de ce que j'aimerais encore développer, je pense que nous reviendrons bien vite sur la série. Parler des acteurs, des personnages, les lieux, les épisodes marquants et des liens avec la "série mère" demandera plus d'un autre sujet!

Je finirai juste en mentionnant le fait que Syfy repasse actuellement la saison 1. En un mot, si vous désirez découvrir un peu cette série... 

1 commentaire:

  1. Chapeau pour le texte! Je suis ravie de re-découvrir Torchwood au travers de ces mots. Finalement, sur il s'agit d'une excellent texte d'opinion qui ne tombe pas dans le "gniiiiiii whovien" comme j'en lis souvent sur le sujet. J'ai assez de "gniiii" moi-même alors j'apprécie une approche un peu plus littéraire que fan. Merci :-)

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